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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 08:27

Atlas historique et archéologique de l'Asie Mineure antique

Historical and Archaeological Atlas of Ancient Asia Minor

Publié le jeudi 11 mars 2010 par Karim Hammou

RÉSUMÉ

La rencontre qui se tiendra à Besançon les 26 et 27 novembre 2010 est ouverte à toutes les personnes souhaitant poursuivre différemment les recherches sur l’Asie Mineure ancienne, dans un esprit collectif et positif. En effet, il s’agira de discuter la mise en place de l’Atlas historique et archéologique de l’Asie Mineure antique et son lancement effectif. Après avoir effectué un point détaillé sur l’actualité scientifique, les discussions porteront sur l’organisation scientifique du projet, sur les futures perspectives de recherche, mais aussi sur tous les partenariats envisageables. Cette rencontre fera ensuite l’objet d’une publication aussi rapidement que possible.

ANNONCE

Depuis le XIXe siècle, de vastes travaux historiques et archéologiques ont été lancés en Asie Mineure (essentiellement en Turquie) par des équipes internationales, mais les données scientifiques, à la fois complexes, variées et abondantes, ont été publiées de manière complètement dispersée. La région est au carrefour de grandes civilisations et de nombreux peuples (Hittites, Louvites, Phrygiens, Lydiens, royaume d’Urartu, etc) issus d’Europe (Thraces, Celtes, Grecs, Macédoniens, Romains), d’Asie (Perses, Mésopotamiens) et d’Afrique (Égyptiens), aussi bien en rapport avec les cités-États de Mésopotamie qu’avec tout le Proche-Orient, l’Iran ancien, le Caucase, l’Égypte et la Grèce.

La rencontre qui se tiendra à Besançon les 26 et 27 novembre 2010 est ouverte à toutes les personnes souhaitant poursuivre différemment les recherches sur l’Asie Mineure ancienne, dans un esprit collectif et positif. En effet, il s’agira de discuter la mise en place de l’Atlas historique et archéologique de l’Asie Mineure antique et son lancement effectif. Après avoir effectué un point détaillé sur l’actualité scientifique, les discussions porteront sur l’organisation scientifique du projet, sur les futures perspectives de recherche, mais aussi sur tous les partenariats envisageables. Cette rencontre fera ensuite l’objet d’une publication aussi rapidement que possible.

Since the nineteenth century, numerous and varied historical and archaeological works have been launched in Asia Minor – essentially in Turkey – by international teams, but the scientific data, which are complex and numerous too, have been published in total dispersion. The Anatolian area is a crossroad of several famous civilizations and of many populations and cultures (Hittites, Luwians, Phrygians, Lydians, Urartu kingdom for example) from Europe (Thracians, Celts, Greeks, Macedonians, Romans), from Asia (Persians, Mesopotamians) and from Africa (Egypt), often in connection with city-states of Mesopotamia and the Near-East, with ancient Iran, the Caucasian area, Egypt and Greece.

The meeting that will be held in Besançon (France) on November 26th and 27th, 2010 is open to all the persons who want to carry on the researches on ancient Asia Minor differently, with a collective and a positive spirit. Yet the Historical and Archaeological Atlas of Ancient Asia Minor and its launching will be discussed. After the most complete statement as possible on the recent researches, the detailed discussions will deal with the scientific organization of the project, with the future research trails, and with all the actual and expected partnerships. Then the results of the meeting will be published as soon as possible.  

Projet : Atlas historique et archéologique de l’Asie Mineure antique 

Colloque international

Université de Franche-Comté / Institut des Sciences et Techniques de l’Antiquité

Besançon (France)

Vendredi 26 et Samedi 27 novembre 2010  

Présentation

Depuis le XIXe siècle, de vastes travaux historiques et archéologiques ont été lancés en Asie Mineure (essentiellement en Turquie) par des équipes internationales, mais les données scientifiques, à la fois complexes, variées et abondantes, ont été publiées de manière complètement dispersée. La région est au carrefour de grandes civilisations et de nombreux peuples (Hittites, Louvites, Phrygiens, Lydiens, royaume d’Urartu, etc) issus d’Europe (Thraces, Celtes, Grecs, Macédoniens, Romains), d’Asie (Perses, Mésopotamiens) et d’Afrique (Égyptiens), aussi bien en rapport avec les cités-États de Mésopotamie qu’avec tout le Proche-Orient, l’Iran ancien, le Caucase, l’Égypte et la Grèce. À titre d’exemple, l’agriculture, les toutes premières cités (telles que çatal Höyük) et l’écriture se sont développées très tôt en Asie Mineure, avant que la péninsule anatolienne n’héberge un réseau très dense de cités gréco-romaines (entre le IXe siècle av. J.-C. et le Ve siècle de notre ère) non seulement sur les littoraux, mais également dans ses parties les plus continentales. La péninsule micrasiatique ayant été également l’aboutissement ou l’origine de nombreuses routes commerciales en rapport avec de grands empires (empire assyrien, empire perse, empire d’Alexandre le Grand et ses successeurs, empire romain puis byzantin), de nombreuses communautés (louvites, iraniennes, juives, gréco-romaines) se sont développées culturellement et ont prospéré dans cette région exceptionnelle entre l’âge du Bronze et le début de l’époque byzantine (Ve siècle de notre ère). C’est probablement ce qui explique que l’Asie Mineure constitue sans doute le plus grand « parc archéologique » du monde, avec d’innombrables sites fouillés ou à fouiller. En dépit des nombreux travaux lancés en ordre dispersé depuis environ 150 ans, on ne connaît pas encore bien les relations entre les peuples, les territoires et les espaces au fil de l’Antiquité. Or ces aspects sont fondamentaux, dans la mesure où l’avenir des relations entre les populations d’aujourd’hui dépend en bonne partie de notre manière de connaître et de respecter les cultures, dans un contexte géopolitique où la Turquie, candidate à l’Union Européenne depuis 1963, joue un rôle clé, en s’impliquant par exemple au Moyen-Orient. 

Objectifs / descriptif synthétique

Le projet d’Atlas historique et archéologique de l’Asie Mineure antique est né de discussions fécondes et plurielles qui ont eu lieu lors du colloque de Tours (21-22 octobre 2005), cette rencontre ayant récemment donné lieu à une publication internationale (22 contributions), avec le soutien des universités de Tours, d’Artois (Arras) et de l’université de Franche-Comté (Institut des Sciences et Techniques de l’Antiquité/ISTA, Besançon) : H. Bru, S. Lebreton & F. Kirbihler (éd.), L’Asie Mineure dans l’Antiquité : échanges, populations et territoires. Regards actuels sur une péninsule. Actes du colloque international de Tours (21-22 octobre 2005), Presses Universitaires de Rennes, 2009, 483 pages.

Grâce au concours de spécialistes et de jeunes chercheurs internationaux de l’Asie Mineure antique, l’ouvrage fait le point sur les recherches les plus novatrices et se propose de poursuivre l’exploration scientifique dans différents domaines. En effet, l’idée principale est de fournir une synthèse à jour de toutes les connaissances historiques et archéologiques concernant l’Asie Mineure antique, de l’âge du Bronze à la fin de l’époque romaine (du IIe millénaire av. J.-C. au Ve siècle de notre ère), en cartographiant tous les phénomènes culturels, sociaux, politiques, économiques, religieux et geographiques. Sur ce point, les quelques tentatives (G.E. Bean et W.M. Calder, A classical map of Asia Minor, 1957 ; R. Stillwell et al., Princeton encyclopedia of classical sites, Princeton, 1976 ; J. Haywood, Atlas of the Ancient World & Atlas of the Classical World, Oxford, 1998 ; R.J.A. Talbert, Barrington Atlas, 2000 ; série Tabula Imperii Romani) restent partielles et embryonnaires pour envisager une étude complète de l’Asie Mineure sur le temps long. Il est important de souligner que suite aux discussions avec plusieurs collègues des universités ou institutions de Turquie, de France et d’ailleurs, il existe une forte demande de participation à l’élaboration de ce projet. Il est maintenant l’heure de fédérer les efforts de recherche des savants ayant travaillé ou travaillant en Anatolie, dans le temps et dans l’espace, notamment en abolissant les clivages artificiels qui existent parfois entre classicistes et orientalistes, ou entre collègues qui ne se connaissent pas. À ce propos, en raison du volume de travail historique et archéologique à réaliser, il est nécessaire que les équipes intègrent des jeunes chercheurs de Turquie et d’ailleurs. Cette synthèse doit manifestement être réalisée par « ateliers régionaux » et diachroniques, selon les spécialités de chacun(e), d’une part en couvrant toute la bibliographie antérieure et tous les types de sources historiques, d’autre part en réalisant de nouvelles cartes, tout en proposant des approches innovantes pour le présent et l’avenir, notamment de nouvelles prospections archéologiques. Les domaines concernés sont multiples et complémentaires : histoire (sociale, économique, politique, religieuse), archéologie, histoire de l’art, épigraphie, numismatique, littérature ancienne, géographie historique, cartographie, ingénierie informatique (bases de données, sites web).

 Pour ce qui concerne l’organisation de l’Atlas, des « ateliers régionaux » seront créés, chacun d’entre eux étant représenté dans l’idéal au « bureau » / « comité de coordination » par un(e) « classiciste » et un(e) « orientaliste », lesquels auront la charge de maintenir en relation permanente tous les chercheurs, les ateliers régionaux et leurs travaux, afin de les coordonner et de préparer leurs publications sur papier et en ligne par l’intermédiaire d’un site web. Sur ce dernier point, l’ISTA propose aux chercheurs une toute nouvelle base de données permettant la mise en relation des populations, cultures, territoires, données historiques et archéologiques. Il existera au moins trois différentes manières de contribuer au projet d’Atlas : en rédigeant des synthèses régionales et thématiques basées sur des bibliographies extensives et sur les recherches les plus récentes – comme la série Asia Minor Studien s’est jusque là proposée de faire partiellement –, mais sur un large choix de sujets et de périodes ; en créant et dessinant de nouvelles cartes ; en travaillant à l’enrichissement d’une base de données. L’Atlas historique et archéologique de l’Asie Mineure antique pourrait intégrer toutes les équipes ou chercheurs travaillant en Turquie et éventuellement dans le Caucase si ces derniers souhaitent se joindre au projet, avec la participation des universités turques et du ministère de la Culture et du Tourisme de Turquie, particulièrement en ce qui concerne les prospections archéologiques sur le terrain ; d’autres institutions peuvent bien sûr se joindre au projet, lequel est en toute logique ouvert aux instituts archéologiques et culturels, à titre d’exemple. La création d’une nouvelle revue scientifique dédiée à la géographie historique de l’Asie Mineure est prévue, afin de suivre et d’accompagner la progression de l’Atlas. Des rencontres régulières pourraient se tenir au sein de différents pays et universités comme le font déjà le GIREA (recherches internationales sur l’esclavage antique) et l’ISHPES (recherches internationales sur l’histoire du sport) : cela constituerait un moyen de partager les diverses dépenses et d’éviter une trop forte centralisation des événements scientifiques organisés. D’autres propositions orientées vers l’écriture collective de l’histoire de l’Anatolie ancienne sont les bienvenues. 

La rencontre qui se tiendra à Besançon les 26 et 27 novembre 2010 est ouverte à toutes les personnes souhaitant poursuivre différemment les recherches sur l’Asie Mineure ancienne, dans un esprit collectif et positif. En effet, il s’agira de discuter la mise en place de l’Atlas historique et archéologique de l’Asie Mineure antique et son lancement effectif. Après avoir effectué un point détaillé sur l’actualité scientifique, les discussions porteront sur l’organisation scientifique du projet, sur les futures perspectives de recherche, mais aussi sur tous les partenariats envisageables. Cette rencontre fera l’objet d’une publication aussi rapidement que possible.  

Comité d’organisation :

  • Hadrien BRU (Maître de Conférences en Histoire Ancienne, Université de Franche-Comté / ISTA, Besançon)
  • Guy LABARRE (Professeur d’Histoire Grecque, Université de Franche-Comté / ISTA, Besançon)

Les langues du colloque sont le français, l'anglais, l'allemand et l'italien.

Les propositions de communication ou de participation ouverte peuvent être soumises, de préférence par courrier électronique

jusqu'au 30 juin 2010 à l'adresse ci-dessous.

Contact :

Hadrien BRU 
Université de Franche-Comté
Institut des Sciences et Techniques de l’Antiquité (ISTA)
30, rue Mégevand
25000 Besançon
France
E-mail : hadrien.bru@univ-fcomte.fr
Tél. : (00 33) (0)6 42 06 91 49

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